Une technologie de détection intelligente pour lutter contre la pollution atmosphérique

La qualité de l'air intérieur (QAI) influence l'état de santé et le bien-être des individus mais ces 20 dernières années, les polluants des environnements clos ont soulevé beaucoup d'inquiétudes, notamment en raison de la complexité à les identifier et de leurs taux alarmants.

L'European Lung Foundation (ELF) estime qu'en Europe, les maladies respiratoires coûtent environ 102 milliards d'euros par an dus au manque d'efficacité et à l''absentéisme sur le lieu de travail et, selon plusieurs estimations, les taux de pollution intérieure serait dix fois plus élevés que ceux de la pollution extérieure.

La récente réglementation sur l'air intérieur dans les espaces d'habitation et les lieux de travail aurait également aggravé la situation.

Aussi, le projet IAQSENSE, financé par l'UE, vise à développer de nouveaux systèmes de nanocapteurs pour suivre avec précision la composition de l'air en polluants chimiques et organiques. Le système est conçu pour être fabriqué en miniature et à un prix abordable et pour son aptitude à être fabriqué en masse.

L'air ambiant de mauvaise qualité entraîne des désagréments, tels que la fatigue, les maux de tête et d'autres réactions plus graves. Le problème de la mauvaise qualité de l'air intérieur peut être provoqué par une grande variété de «composés organiques volatils» en concentration très faible.

À l'heure actuelle, la QAI est testée par des équipements lourds et chers, conçus à une époque où la large bande n'existait pas encore et à laquelle les normes se basaient sur le prélèvement d'échantillons et les analyses en laboratoire.

Mais grâce au projet IAQSENSE, lancé en septembre dernier pour une durée de trois, un «système de surveillance environnemental doté de nanocapteurs» devrait permettre de surveiller et d'améliorer la QAI selon une méthode particulièrement innovante.

Cet équipement de détection à un prix abordable fournit des informations en temps réel sur l'environnement et les potentiels polluants volatils. L'équipement est installé à un endroit fixe, à domicile ou au travail, mais également dans les véhicules et est connecté à des capteurs sans fil.

Un défi important pour le projet est de concevoir un système de détecteurs de gaz à un prix abordable qui soit très sensible et sélectif.

L'initiative IAQSENSE s'appuie sur trois technologies brevetées, dont l'une se base sur la dynamique de mobilité des ions de surface séparant chaque composant gazeux. Fonctionnant selon le principe d'un spectromètre, il est très sensible et permet une détection sans précédent de nombreux gaz.

Sa capacité de détection d'un type unique de molécules de composants offre de nombreux avantages pour la détection précoce d'humidité, de fumée et de drogues, ainsi que pour le diagnostic médical par l'haleine.

Claude Iroulart, coordinateur du projet, qui décrit le système comme «unique», explique que l'objectif est de transférer les résultats scientifiques à un système de détection fiable prêt à la production de masse. Des applications pour les véhicules et les appareils connectés et les smartphones seront également explorées.

«Le contrôle de la QAI et le confort qui en découle devraient avoir un impact sociétal important sur la santé, la présence sur le lieu de travail et les facteurs économiques associés», commente M. Iroulart.

Le consortium est composé de quatre PME, de trois compagnies industrielles et de trois instituts de recherche de cinq pays. Le projet s'étalera sur trois ans jusqu'en août 2016 et coûtera près de 4,9 millions d'euros, dont 3,5 millions apportés par le 7e programme-cadre (7e PC) de l'UE.

Source: Efficience Marketing
Référence du document: D'après un communiqué de presse d'IAQSENSE

date d'une dernière modification: 2015-01-22 14:40:54
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