Analyser les gaz de combustion d'hélicoptère
L'UE s'est engagée à réduire les émissions associées au transport aérien. L'objectif s'applique aux giravions (ou aéronef à voilure tournante) ainsi qu'aux avions, ainsi les premiers relevés et des modèles d'émissions de gaz de combustion d'hélicoptère sont importants pour ces efforts.
L'utilisation de giravions commerciaux devrait considérablement
augmenter dans les prochaines années. Ces derniers devraient servir de
navette entre les héliports et les aéroports, entre les villes sans
aéroports, ou même pour connecter les îles dépourvues d'infrastructures
de transport au continent. Pour rendre le transport en hélicoptère plus
écologique, l'UE cherche à identifier et à développer des trajectoires
de vol écologiques. Ces trajectoires devraient réduire la consommation
en carburant, directement associée aux émissions de dioxyde de carbone
(CO2) et de monoxyde d'azote (NOx).
Pour identifier les trajectoires adéquates, les scientifiques doivent d'abord comprendre ce que sont exactement les émissions de gaz de combustion d'un giravion pendant les vols et sous différentes conditions. Avec le soutien de l'UE en faveur du projet MAEM-RO («Methodologies and applications of emission measurements on rotorcraft»), ils ont créé une base de données d'émissions de gaz de combustion produites par des modèles numérique d'un moteur de giravion générique développé dans le cadre du projet. Les résultats des codes numériques ont été validés face aux résultats expérimentaux des relevés d'émissions de gaz de combustion sur l'hélicoptère Agusta Westland Pzl SW4 pendant plusieurs missions.
Étant donné que ce domaine de recherche est complètement innovant, il n'existe aucune norme en termes de bonnes pratiques ou de techniques d'analyses de données. Les scientifiques ont utilisé leurs vastes expériences dans les relevés de gaz de combustion issues de turbines de gaz fixes pour définir les mesures et les pratiques les mieux adaptées relatives aux mesures provenant des moteurs d'avion.
Sur la base des directives, les chercheurs ont obtenu des mesures précises des émissions de monoxyde de carbone, de CO2, de NOx, de carbone organique et d'anhydride sulfureux pendant les vols de test. Avec ces connaissances, ils ont pu contribuer à un rapport délimitant l'optimisation de trajectoires de vol pour un impact environnemental réduit.
MAEM-RO a couvert un nouveau territoire en développant une méthodologie de relevés de gaz de combustion et la manière de l'intégrer à un hélicoptère non traditionnel pour analyser les polluants dans les gaz d'échappement d'hélicoptère pendant le vol. Le transport aérien émet des polluants directement dans l'atmosphère plutôt que dans le sol comme les centrales ou les usines, tout comme l'injection d'une drogue plutôt que de la prendre oralement pour assurer une réactivité plus rapide. Ainsi, les méthodologies sont donc un outil utile au sein de la communauté aérospatiale pour déterminer l'impact du vol sur l'atmosphère.
publié: 2015-05-27