Les gènes qui contrôlent la floraison du blé

Les informations sur les gènes qui contrôlent la floraison du blé pourraient bientôt permettre aux céréaliers de régler précisément le moment de floraison de leurs cultures afin d'obtenir un rendement maximal.

Les cultures comme le blé se développent par des stades bien définis qui débutent par la germination des graines, la maturation puis la floraison et enfin le murissement des grains. La chronologie de la floraison (et donc de la pollinisation subséquente) au sein de ces stades de croissance joue un rôle capital sur le rendement du blé et sa capacité d'adaptation aux changements environnementaux.

Le projet FTPUQ (Flowering time pathways underlying quantitative variation in heading date of wheat), financé par l'UE, a ainsi analysé les gènes responsables de cette chronologie. Les chercheurs voulaient surtout déterminer comment cette floraison était capable de s'adapter aux conditions climatiques locales. Cette flexibilité permet aux agriculteurs de planter des variétés de blé adaptées à des conditions dont la température et l'ensoleillement sont très différentes.

Alors que la température et la lumière ont une influence majeure sur l'ensemble des différents stades de croissance y compris la floraison, un gène appelé «earliness per se» (eps) règle plus précisément la période de floraison. Les chercheurs ont étudié différents mutants du gène eps afin de déterminer comment celui-ci contrôlait le développement de la plante et son adaptation aux changements de milieu ainsi que son rendement.

En croisant deux variétés de blé contenant différentes versions du gène eps, les chercheurs ont obtenu une descendance qu'ils ont ensuite soumise à différentes conditions environnementales. Ils ont pu observer que le gène eps contrôlait l'épiaison du blé, un processus précurseur de la floraison (quelques jours) qui affecte la longueur des premiers stades développementaux.

Pour localiser le gène eps dans le génome du blé, les chercheurs ont analysé celui de la descendance ayant hérité du gène de l'un ou l'autre parent. En plantant ce blé au printemps et en automne, ils ont également noté les différentes caractéristiques en termes de période de floraison et de rendement. Ils ont ensuite tenté de déterminer s'il était possible d'associer les différences observées aux différents gènes hérités des parents.

Le gène EPS a pu être localisé sur le bras court du chromosome 3 de la plante. Cette information permettra aux sélectionneurs de choisir les meilleurs traits des différentes variétés de blé afin de contrôler sa période de floraison et par conséquent maximiser le rendement des cultures.

publié: 2016-01-18
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