L'espèce de
poisson européenne la plus envahissante, le pseudorasbora, a un impact
sur l'able de Heckel natif (en Europe) et la tête de boule (en Amérique
du Nord). Il existe une hypothèse selon laquelle le pseudorasbora
interfère avec la reproduction des espèces via sa propre signalisation
de phéromones.
Ce concept de pollution aux phéromones était au cœur du projet SCENT
financé par l'UE. Plus spécifiquement, SCENT a étudié si la pollution
aux phéromones pouvait faciliter le caractère envahissant du
pseudorasbora, en particulier par rapport à la tête de boule.
Le projet a notamment travaillé à l'établissement d'un système de
laboratoire expérimental composé de réservoirs et de caméras vidéo. Au
cours d'une saison de reproduction, les poissons têtes de boule ont été
exposés en permanence aux phéromones du pseudorasbora mâle.
Les chercheurs n'ont trouvé aucun impact des phéromones du
pseudorasbora sur la reproduction des têtes de boule malgré un impact
considérable de preuves de préférence des têtes de boule femelles pour
les signaux sexuels masqués du pseudorasbora.
SCENT a également isolé et caractérisé la structure chimique de ces
phéromones. De manière générale, le projet a permis aux scientifiques de
mieux comprendre la pollution aux phéromones et la biologie de
l'envahissement en général.