Un intérêt grandissant pour les systèmes de transport automatisé se développe en Europe car ils sont capables de rendre la mobilité plus efficace, plus sûre et plus durable. La transposition de ce succès dans les villes est par contre compliquée par les infrastructures qui leur sont dédiés et un cadre juridique européen trop fragmenté.
Grâce au financement de l'Union européenne, le projet CITYMOBIL2 (Cities demonstrating cybernetic mobiliy»), un système de transport automatique est actuellement testé dans un environnement urbain. Cette initiative étalée sur quatre ans est la suite logique du projet CITYMOBIL qui déjà soulignait l'importance de ce nouveau modèle de mobilité.
Pendant la première phase du projet, douze cités partenaires ont réalisé une étude pour déterminer la possibilité de mettre en place un système de transport automatisé dans leur région en identifiant les zones où un tel système serait le plus pertinent. Les membres du projet ont tout d'abord défini à minima les besoins techniques communs permettant d'obtenir une interopérabilité des systèmes.
En 2014, le premier des trois prototypes prévus à grande échelle a été mis en place à La Rochelle, une cité côtière française, suivi par l'implémentation de deux prototypes dans des zones urbaines en Grèce et en Suisse. Six véhicules seront ainsi exploités sur chaque site pendant au moins six mois. Plusieurs essais pilotes à petite échelle seront également réalisés avec moins de six véhicules.
L'équipe mène également des recherches sur leurs caractéristiques techniques, financières, culturelles et comportementales, les conséquences potentielles de ces systèmes sur la politique d'aménagement du territoire et leur intégration dans les infrastructures actuelles de diverses cités.
En s'appuyant sur le cadre existant pour les véhicules automatisés, ils travaillent également à l'élaboration d'un cadre juridique permettant de certifier ces systèmes de transport.
Le projet CITYMOBIL2 aidera finalement les citadins à accepter cette innovation comme une option viable de transport urbain. Les autorités régionales et locales devraient également reconnaitre tout le potentiel de ces systèmes automatisés comme faisant partie intégrante de leurs réseaux de transport public.