Les biocéramiques sont des matériaux constitués en général d'alumine ou hydroxyapatite, un minéral appartenant à la famille des phosphates de calcium. Ces phosphates sont employés dans l'organisme pour remplacer une partie fonctionnelle comme le matériel osseux, les hanches ou les genoux.
Le projet
BIOBONE («Bioceramics
for bone repair») soutient la conception et le développement de nouveaux
matériaux et les nouvelles techniques de transformation développées
pour leur implémentation. Ces recherches permettront également de
formuler de nouvelles règlementations pour contrôler efficacement les
nouveaux produits apparaissant sur le marché.
Le projet BIOBONE apporte une formation pluridisciplinaire associant
des outils modernes et des connaissances issues de la recherche
universitaire et industrielle. L'objectif du projet est de former des
professionnels capables de faire progresser ce domaine hautement
compétitif et fortement demandeur en connaissances dans les décennies à
venir. Ces spécialistes permettront à l'Europe d'obtenir et de conserver
un rôle prééminent dans un domaine de santé aux implications
économiques majeures.
Ce projet appartient au réseau de formation initiale (ITN, pour
Initial Training Network) pour les jeunes chercheurs financé par le
programme Marie Curie dans le domaine stratégique des biocéramiques
utilisés en réparation osseuse. Des chercheurs ont été recrutés pour
participer à cette formation. Les travaux de recherche individuels et
les résultats sont dans les temps et des progrès significatifs ont déjà
été réalisés. Tous les scientifiques travaillant dans neuf institutions
et/ou entreprises européennes ont été impliqués dans l'orientation de
leurs attachés de recherche.
Parmi les réalisations déjà obtenues, on peut citer une technique de
fabrication de matrices bioactives en verre. Cette technique se base
sur la méthode classique de réplication d'une mousse en polymère déjà
mise au point. Une dégradation hydrothermique étudiée sur un système
alumine-zirconium avec plusieurs matériaux dopants dont l'oxyde cérique,
s'est révélée prometteuse. Dans le cadre d'un sous-projet, des
chercheurs travaillent également sur les zones où les techniques de
modélisation devraient axer leurs efforts.
Plusieurs méthodes comme la modification des surfaces, la
nitruration des surfaces, le ponçage et le sablage ont été utilisés pour
améliorer la résistance à la dégradation à basse température du
zircone. Les chercheurs ont également étudié les techniques de sablage
et de gravure à l'acide.
Le modèle de culture cellulaire devrait permettre de tester le
potentiel ostéogénique des biomatériaux (fournis par les partenaires du
consortium) dont les propriétés de surface ont été modifiées. La
prolifération cellulaire, la minéralisation et la différenciation
cellulaire à la surface de ces biomatériaux sont analysées à intervalles
réguliers. Les travaux de recherche axés sur la modification chimique
des surfaces en silicone par un film extrêmement fin d'hydroxyapatite
sont également en bonne voie.
Avec le développement de matériaux tolérés par la physiologie de
l'organisme, les recherches s'orientent maintenant vers l'emploi de
matériaux céramiques capables d'interagir avec le tissu osseux.