La volonté de rechercher des appareils toujours plus petits s'explique par les nombreux avantages de la miniaturisation. Mais il faut énormément de savoir-faire, de qualité et de précision pour concevoir et fabriquer des composants optoélectroniques toujours plus petits et fonctionnels que leurs prédécesseurs.
Le projet
M6 («Micro-
multi-material manufacture to enable multifunctional miniaturised
devices») a regroupé des partenaires de 4 pays d'Asie et d'Europe pour
relever le défi. Financé par l'UE, il travaille à un système virtuel de
collaboration entre des spécialistes des solutions innovantes et
tournées vers l'avenir.
Les chercheurs visent une nouvelle génération de dispositifs miniaturisés qui permettront de conduire sur le point des soins des diagnostics in vitro ou in vivo. Les diagnostics in vitro concernent les réactifs et les instruments servant à tester des prélèvements extraits du corps. Au contraire, les diagnostics in vivo concernent les techniques qui évaluent l'état de santé directement sur le patient.
Le but du projet M6 est de faire sortir les diagnostics médicaux des laboratoires hospitaliers et des centres de recherche, et de les apporter au chevet du patient afin de fournir en temps réel toutes les informations sur les éventuels problèmes de santé. En outre, la réduction de taille des composants critiques des appareils de diagnostic, à l'échelle du micromètre, promet un gain de temps notable et permet d'utiliser plusieurs principes fonctionnels, totalement différents.
En particulier, les outils d'analyses biologiques miniaturisés (comme les laboratoires sur puce) satisfont aux critères définis par les partenaires du projet pour des micro-dispositifs de diagnostic utilisables au chevet du patient. Le projet M6 a basé son système de surveillance de la santé sur un système d'imagerie non invasif capable d'évaluer la circulation du sang, et sur des immunotests automatisés.
Le projet M6 a également proposé un système virtuel de formation des diplômés. L'objectif de ce programme de formation est d'intéresser de jeunes scientifiques et de favoriser les relations avec des chercheurs expérimentés, conduisant à établir des diplômes communs de recherche. Ce programme commun de formation devrait renforcer la collaboration entre les partenaires de M6 en Asie et en Europe.