Ces dernières années, un nombre de rapports ont révélé que les composés organiques volatils émis par les membranes ou le microenvironnement des cellules cancéreuses se déplacent dans l'haleine de la personne malade. Les composés organiques volatils dans l'air expiré peuvent offrir un diagnostic du cancer des poumons rapides et efficace pour remplacer les longs tests actuels.
Financé par l'UE, le projet http://LCAOS.eu (LCAOS) (A nanoscale artificial nose to easily detect volatile biomarkers at early stages of lung cancer and related genetic mutations) a créé un nez artificiel pour détecter la présence du cancer des poumons et le risque individuel de le développer.
Les scientifiques ont réussi à concevoir, produire et tester le concept du NaNose en utilisant des nanofils équipés de groupes fonctionnels moléculaires, connectés à un système de reconnaissance de forme pour analyser les résultats. Ces informations peuvent offrir un diagnostic, informer la thérapie anticancéreuse adaptée ou indiquer le risque de développer le cancer des poumons.
Le dispositif a été testé sur plus de 600 patients et a montré une bonne sensibilisation et un taux de succès élevé de diagnostic des différentes étapes du cancer des poumons. Le dispositif peut même distinguer différents marqueurs génétiques du cancer des poumons, malgré des facteurs aggravants comme l'origine ethnique ou la consommation de tabac.
Le projet LCAOS a réussi à dépasser la détection et le diagnostic précoce du cancer des poumons au-delà de l'état actuel avec un dispositif rapide, abordable et non invasif. Le dispositif a le potentiel de réduire la mortalité du cancer des poumons et les frais de santé et pourra même être appliqué à d'autres types de cancer à l'avenir.