Le projet GANNET53, dont la fin est prévue pour 2019, est bien engagé. Jusqu’à présent, 424 échantillons sanguins collectés sur 136 patients ont été traités en utilisant Parsortix. Pour 134 des 136 échantillons, suffisamment d’ARN a pu être isolé pour une analyse approfondie de PCR quantitative (réaction en chaîne par polymérase), et l’Université de médecine de Vienne est actuellement en train d’analyser les marqueurs d’ARN afin de déterminer leur présence ou leur absence.
“Pour la première fois, en utilisant le système Parsortix, nous pouvons accéder de façon fiable aux cellules cancéreuses à partir des échantillons sanguins du patient,” a déclaré le Professeur Robert Zeillinger, chef du Groupe d’oncologie moléculaire de l’Université de médecine de Vienne. “Ce résultat ouvre des approches totalement nouvelles pour la conception de médicaments contre le cancer ovarien. Il pourra être appliqué à plus large échelle dans le cadre d’autres essais cliniques de médicaments contre ce cancer.”
À la différence des autres systèmes d’analyse de cellules tumorales circulantes, que le manque de marqueurs de surface appropriés rend inefficaces pour le cancer des ovaires, le système Parsortix de la société Angle a démontré “une sensibilité et une spécificité sans précédents” lors de sa première utilisation par l’Université de médecine de Vienne en janvier 2015.
Depuis, ANGLE a été invitée à participer au projet. La société espère que GANNET53 démontrera, dans le cadre d’études à grande échelle, la capacité de Parsortix à collecter des cellules cancéreuses à partir du sang d’un patient. Elle espère également que, si l’essai est réussi, Parsortix sera utilisé comme outil de diagnostic compagnon pour identifier les patients répondeurs à Ganetespib, le médicament développé dans le cadre de GANNET53.
“L’intégration de notre système dans les essais de médicaments est un objectif clé pour développer les ventes destinées à la recherche. Les performances démontrées dans le cadre de l’essai GANNET53, et l’installation développée par l’Université de médecine de Vienne pour analyser les cellules cancéreuses, peuvent ouvrir de nouveaux marchés à Parsortix,” a expliqué Andrew Newland, fondateur et directeur général d’ANGLE. Au cours des prochaines années, ANGLE estime que l’analyse des cellules sanguines collectées avec Parsortix devrait permettre de fournir des soins personnalisés pour différentes formes de cancer.Un médicament très puissant
Ganetespib est considéré par ses créateurs comme l’inhibiteur Hsp90 (heat shock protein 90) le plus sûr, le plus efficace et cliniquement le plus avancé. Il a été développé aux États-Unis par Synta Pharmaceuticals, qui a consenti à fournir gratuitement ce médicament pour les essais de GANNET53.
Le projet GANNET53 comporte deux étapes: La première testera l’innocuité de Ganetespib dans une nouvelle combinaison avec une chimiothérapie standard (Paclitaxel administré une fois par semaine) pour des patientes atteintes d’un cancer ovarien séreux de haut grade, endométrioïde ou indifférencié de haut grade, résistant au platine. Lors de la seconde étape, l’équipe étudiera l’efficacité de cette combinaison par rapport à l’utilisation seule d’une chimiothérapie standard.
Le projet GANNET53, qui prendra fin en mars 2019, a bénéficié d’un financement de l’UE de près de 6 millions d’euros.
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