Le vaccin contre le virus Ebola semble induire une réaction immunitaire durable un an après la vaccination

Un régime de vaccin prime-boost contre Ebola a induit une réponse aux anticorps persistante pendant au moins un an pour 100 % des volontaires sains. Parmi les partenaires responsables du développement du vaccin figure l''Initiative pour les médicaments innovants de l''UE.

La réussite de la phase finale de l''essai clinique, annoncée dans la revue «The Journal of the American Medical Association», montre que le vaccin expérimental de primo-immunisation a conduit à la réponse immunitaire nécessaire. Les résultats annoncés ont été générés par le projet EBOVAC1 soutenu par l''Initiative pour les médicaments innovants, et l''étude en phase 1 a été menée par l''Université d''Oxford. L''essai en phase 1 randomisé, contrôlé par placebo et sans insu, réalisé dans un centre unique, a reçu l''approbation du National Research Ethics Service.

75 participants en bonne santé, âgés de 18 à 50 ans, ont pris part à l''étude. 64 se sont présentés au rendez-vous de suivi 360 jours plus tard et tous ces sujets vaccinés actifs ont continué de présenter des réponses de l''anticorps spécifique au virus de l''Ebola (immunoglobuline G). Aucun évènement grave associé au vaccin n''a été observé entre le 240e et le 360e jour. Le Dr Matthew Snape, enquêteur principal de l''étude, explique que ce suivi est le plus long réalisé pour un régime de vaccin prime-boost hétérologue contre le virus Ebola jamais diffusé.

Le vaccin utilise une approche par vecteur viral consistant à modifier un virus bénin afin d''exprimer en toute sécurité les protéines clés du virus cible, en l''occurrence le virus Ebola. La vaccination prime-boost est une approche établie pour la prévention de nombreuses maladies infectieuses.

Les partenaires du consortium EBOVAC1 comptent des institutions mondiales éminentes telles que l''Université d''Oxford, la London School of Hygiene and Tropical Medicine et l''INSERM, l''Institut national de la santé et de la recherche médicale. L''objectif du projet consiste à évaluer l''innocuité et l''efficacité, dans la mesure du possible, d''un nouveau régime de vaccin prime-boost prophylactique contre Ebola, qui a montré une efficacité à 100 % dans les essais précliniques.

Le projet se concentrera sur deux des trois essais proposés: la phase 1 et la phase 2B. La phase 1 implique 300 personnes et établira l''innocuité initiale et l''immunogénicité du régime prime-boost proposé. En ce qui concerne le déclin de l''épidémie et la confirmation de la possibilité d''une voie d''approbation du permis d''exercice conditionnel ou accéléré par les autorités de santé, la phase trois (le plan de développement clinique) vise à générer un lot de données solide. Elle consistera en des données substantielles d''immunogénicité et d''innocuité qui seront complétées par des données d''immunogénicité et d''efficacité animales. La conception de l''essai sera adaptée pour se concentrer ensuite sur la sécurité et l''immunogénicité, puis sur les adultes et les enfants.

EBOVAC2 évaluera l''utilisation du vaccin au sein de groupes de population spéciaux, comme les enfants (de 1 à 17 ans), les personnes âgées (de 50 à 65 ans) et les personnes atteintes du VIH, pour confirmer l''innocuité et l''immunogénicité. Il s''attachera également à renforcer la capacité des centres de soins de santé africains, du personnel et de l''infrastructure en préparation aux études de phase III et à la communication des résultats du projet.

Un vaccin qui fournit une réponse immunitaire durable est important si l''on veut maintenir une protection durable contre la maladie, au cours des épidémies mais aussi en dehors pour les personnes à risque. Parmi celles-ci figurent les employés du secteur des soins de santé et d''aide dans des régions à risque, les personnes issues de régions endémiques à faible niveau et les personnes en contact avec des survivants du virus Ebola. La situation est d''autant plus urgente que l''on dispose de preuves du déversement durable du virus dans les fluides corporels et du risque de transmission potentiel consécutif.

Pour plus d''informations, veuillez consulter:
site web du projet

publié: 2017-06-28
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