Déboguer le logiciel pendant sa conception

Les éditeurs de logiciels doivent innover plus vite que la concurrence et être les premiers à commercialiser les applications. Des chercheurs financés par l'UE ont conçu des méthodes et des outils pour s'assurer dès la phase de conception que les logiciels fonctionneront correctement.

Dans l'environnement concurrentiel actuel, aucun développeur ne peut se permettre de mécontenter ses clients, surtout à cause de bugs ou d'erreurs qu'il était possible d'éviter. Les langages modernes de programmation proposent plusieurs méthodes et outils pour éliminer les erreurs très tôt dans la conception du logiciel. Cependant, les éditeurs trouvent de plus en plus difficile de consacrer des ressources de valeur aux tests internes.

Ce problème ne fait que s'intensifier avec des projets qui deviennent de plus en plus étendus et complexes. C'est en partie la faute aux techniques actuelles, qui ne tiennent pas compte de la consommation des ressources qu'induit la correction des logiciels. Le projet PLATFORM («Practical light types for resource consumption») cherchait à combler cette lacune en concevant des méthodologies pour calculer l'utilisation des ressources.

Durant la première année, les scientifiques de PLATFORM ont exploré les avantages de la logique linéaire pour garantir et certifier un usage limité des ressources. Elle fait en effet une distinction entre les données utilisées une seule fois et celles qui servent plusieurs fois. Ceci permet d'estimer l'usage des ressources dans divers contextes, comme la gestion de la mémoire.

En vue d'une manipulation optimale des ressources, les chercheurs de PLATFORM ont introduit des concepts de logique linéaire comme la modalité exponentielle, qui différencie les deux types de données. Les données réutilisables sont étiquetées, apportant des informations sur la façon dont le logiciel les utilise. En partant de celle logique linéaire, les chercheurs ont conçu un langage de programmation pour vérifier la consommation des ressources.

La deuxième année du projet a été consacrée à protéger la confidentialité des données personnelles. Les problèmes surviennent souvent lorsque les propriétaires des données sensibles révèlent eux-mêmes plus d'informations que voulu. Les chercheurs de PLATFORM ont proposé un langage pratique de programmation pour répondre en toute sûreté aux requêtes visant des données sensibles. Le fait d'apporter des garanties sur la limitation de l'accès aux données sensibles réduit la réserve de propriété en matière d'accès aux données propriétaires.

Un prototype d'implémentation du langage est disponible sur le site du projet «Putting differential privacy to work» . Durant sa troisième et dernière année, PLATFORM évaluera l'efficacité des nouveaux outils et méthodes dans le cadre de diverses applications.

publié: 2015-08-14
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