Tendances scientifiques: Les conditions d''une des lunes de Saturne pourraient être propices à la vie, annonce la NASA
La question qui nous intrigue depuis des décennies, «La vie existe-t-elle sur Mars?» devrait être reformulée à la lumière de l''annonce de la NASA la semaine dernière. La nouvelle question cruciale est «La vie existe-t-elle sur Encelade?»
Saturne possède 53 satellites nommés, dont l''un semble posséder tous les facteurs nécessaires pour abriter la vie. De nouvelles observations effectuées par la sonde spatiale Cassini révèlent que des panaches de gaz s''échappant de la croûte glacée de la planète contiennent des substances chimiques qui, sur Terre, sont associées à la vie.
Les scientifiques pensaient depuis longtemps qu''Encelade pourrait être l''un des lieux les plus susceptibles de présenter les conditions propices à la vie: toute sa sous-surface est couverte par un océan. Mais désormais, les relevés que Cassini a renvoyés à la NASA lorsqu''elle a traversé les panaches de gaz, montrent que sous la surface glacée de la lune à −198 °C (−324 °F) repose une eau riche en hydrogène moléculaire.
À l''occasion de l''émission de Radio Four «Today Programme», le Dr Linda Spilker, scientifique du projet Cassini au Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, a affirmé, «L''hydrogène provient d''une cheminée hydrothermale du plancher océanique d''Encelade». D''après elle, la découverte est très importante étant donné que l''hydrogène pourrait être une source potentielle d''énergie chimique pour tout microbe susceptible de se trouver dans l''océan de la lune.
Le Dr Mary A. Voytek, responsable du projet d''astrobiologie de la NASA, a ajouté que «cette découverte suggère certainement qu''il y a une importante d''activité hydrothermale pour produire un signal d''hydrogène d''une telle force, et cet hydrogène constitue une source d''énergie adaptée pour autoriser la vie».
Sur Terre, l''hydrogène qui s''échappe du fond océanique à travers les cheminées hydrothermales peut abriter des écosystèmes qui se nourrissent de gaz. Ils produisent ensuite du méthane – lequel se forme également sur Encelade. Outre l''hydrogène moléculaire, les données renvoyées par la sonde révèlent la présence d''énormes quantités de dioxyde de carbone. Il s''agit là de l''autre ingrédient essentiel au processus de méthanogenèse, la réaction à la base de la vie microbienne dans les environnements sous-marins sur Terre.
Tandis que des molécules d''eau et organiques avaient été détectées sur Encelade, la dernière pièce cruciale du puzzle vient d''être confirmée: la source de combustible nécessaire pour soutenir la vie. Et après? L''équipe à la NASA souhaite étudier de plus près la question, «Nous ne comprenons pas ce que pourraient être les structures et il n''y a peut-être pas moyen de le savoir à distance, jusqu''à ce que nous pénétrions dans ces océans», a affirmé le Dr Voytek.
publié: 2017-04-21