Le logiciel embarqué se charge de contrôler des machines qui ne sont généralement pas considérées comme des ordinateurs. Le temps de réponse dans le pire des cas (WCET) est l'un des paramètres clés pour évaluer les performances de ces logiciels, mais il peut être difficile à calculer.
Le projet
APARTS (Advanced program analysis for real-time systems), financé par l'UE, visait à améliorer les méthodes pour estimer le WCET à partir de l'analyse du code machine. Les chercheurs ont étudié le développement d'analyses «au bit près», basées sur des variables de type integer ayant une taille fixe et donc susceptibles de débordement et de décalage circulaire. Cependant, le comportement des programmes, et donc leur WCET, dépend fortement des relations entre les valeurs des variables. Les chercheurs visaient donc aussi à développer des modèles de calcul pour découvrir et utiliser ces relations, généralement exprimées sous la forme de contraintes entre plusieurs variables.
Le principal résultat du projet est le développement d'un meilleur domaine relationnel et au bit près, et la mise en œuvre d'une analyse des valeurs utilisant ce domaine. Une évaluation expérimentale a montré que ce domaine amélioré est plus précis que son prédécesseur. Les analyses ont été cohérentes en présence de décalage circulaire. Les chercheurs ont aussi obtenu une méthode plus rapide et exacte pour le découpage de programme. Enfin, ils ont conçu avec ces analyses des méthodes pour reconstruire les organigrammes à partir de code contenant des sauts dynamiques.
Les travaux du projet APARTS ont amélioré l'automatisation et la précision des outils d'analyse du WCET. Ceci accélérera le développement, réduira les coûts et rendra plus sûr le logiciel embarqué pour des applications critiques.